vendredi
Balade, ballade
dimanche
Dimanche poétik (tome 9)
La cimaise ayant chaponné tout l'éternueur
Se tuba fort dépurative quand la bixacée fut verdie :
Pas un sexué pétrographique morio de mouffette ou de verrat.
Elle alla crocher Frange
Chez la Fraction, sa volcanique
La processionnant de lui primer
Quelques gramen pour succomber
Jusqu'à la salanque nucléaire.
"Je vous peinerai,, lui discorda-t-elle,
Avant l'apanage, fôlaterie d'Annamite !
Interlocutoire et priodonte."
La fraction n'est aps prévisible,
C'est là son moléciulaire défi.
"Que ferriez-vous au tendon cher ?
Discorda-t-elle à cette énarthrose.
- Nuncupation et joyau à tout vendeur,
Je chaponnais, ne vous déploie.
- Vous chaponniez ? j'en suis fort alarmante.
Eh bien ! Débagoulez maintenant."
Raymond Queneau
Il s'agit d'un petit jeu Oulipien sur la base S+7 : à partir d'un texte connu, remplacer chacun des substantifs et des verbes par celui qui, dans le dictionnaire, le suit, sept entrées plus loin. Bonne idée, dès demain je fais pareil avec Les Misérables. Pour voir.
Les dimanches poétiques sont une initiative de Celsmoon, initiative partagée maintenant par :
Edelwe, Mango, Lepetitmouton, Abeille, Emmyne, Paradoxale, Chrestomanci, Mariel, Laurence , Ankya, Herisson08, Anjelica , Schneeweiss , George, Uhbnji , Fleur, Esmeraldae, Armande, Restling, Satya, Violette, Zik, Lystig, Amos, Bookworm, Emma, Julien, Marie, Yueyin et Soie. ...
samedi
Auguste
dimanche
Dimanche poétik (tome 8)
Isidore Ducasse, Comte de Lautréamont; Les chants de Maldoror, Chant 6, strophe 3
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samedi
Madeleine a le cœur généalogique
Madeleine me promet de nouveaux trésors pour bientôt.
Quel fil cherche-t-elle à consolider ?
dimanche
Dimanche poétik (tome 7)
Aujourd'hui, j'ai besoin de légèreté.
Un haiku s'impose, donc.
il est de Yae Kakimoto,
une dame âgée de 80 printemps.
L'été passe.
Je soulève un store
Je ne regarde rien.
et pour la musique des mots :
Yuku natsu no sudare o kakage nani mo mizu
(Traduction : Ryu Yotsuya et André Duhaime.)
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Disserte
Voilà le sujet que notre prof nous a donné pour les vacances. Super ! J'ai du papier sur ma table, un peu de musique en fond. En bas, mes deux grand-mères prennent le thé avec une amie. Il pleut. Dehors, une lumière de Toussaint. Je ne sais pas par où prendre ce travail. Si, plus tard, je dois écrire un texte autobiographique, parlerai-je de ce dimanche maussade où les Cerises sont aux quatre coins de la ville ? Pas sûr. Pour l'instant, je suis comme hypnotisé par les deux gouttes d'eau de pluie qui pendent sous l'appui de la fenêtre. Dans combien de temps vont-elles tomber ?
Unique suspens de la journée...
Dimanche poétik (tome 6)
obstinément le soulard,
le dépravé
et le casseur d'assiettes
qui soulait, cet été,
sa tête folle et perdue...
Isabelle Eberhardt
Image extraite du blog : Qui vive ? (http://himmelweg.blog.lemonde.fr/)
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Dimanche poétik (tome 5)
Voici des fruits, des fleurs, des feuilles et des branches
Et puis voici mon coeur qui ne bat que pour vous.
Ne le déchirez pas avec vos deux mains blanches
Et qu'à vos yeux si beaux l'humble présent soit doux.
J'arrive tout couvert encore de rosée
Que le vent du matin vient glacer à mon front.
Souffrez que ma fatigue à vos pieds reposée
Rêve des chers instants qui la délasseront.
Sur votre jeune sein laissez rouler ma tête
Toute sonore encor de vos derniers baisers ;
Laissez-la s'apaiser de la bonne tempête.
Et que je dorme un peu puisque vous reposez.
Paul VERLAINE,
Romances sans paroles (1874)
vendredi
Avant que tu l'engloutisses, Vio...
samedi
Dimanche poétik (tome 4)
ça a bien changé....
Comprenne qui voudra
Moi mon remords ce fut
La malheureuse qui resta
Sur le pavé
La victime raisonnable
À la robe déchirée
Au regard d'enfant perdue
Découronnée défigurée
Celle qui ressemble aux morts
Qui sont morts pour être aimés
Une fille faite pour un bouquet
Et couverte
Du noir crachat des ténèbres
Une fille galante
Comme une aurore de premier mai
La plus aimable bête
Souillée et qui n'a pas compris
Qu'elle est souillée
Une bête prise au piège
Des amateurs de beauté
Et ma mère la femme
Voudrait bien dorloter
Cette image idéale
De son malheur sur terre.
Paul Eluard
Pour en savoir plus là
et là ...
Et là aussi !
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jeudi
En regardant mieux
J'ai un doute...
dimanche
Dimanche poétik (tome 3)
j'ai choisi un poème léger.
Il est de Jean Cocteau.
Il se nomme Odile
Le voilà :
Odile rêve au bord de l'île
Lorsqu'un crocodile surgit;
Odile a peur du crocodile
Et, lui, évitant un "ci-gît",
Le crocodile croque Odile.
Caï raconte ce roman,
Mais sans doute, Caï l'invente
Odile serait alors vivante
Et, dans ce cas, Caï ment.
Un autre ami d'Odile, Alligue
pour faire croire à cette mort
Se démène, paye et intrigue
D'aucun disent qu'Alligue a tort.
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samedi
Hier soir...
dimanche
Dimanche poètik
Tu es plus belle que le ciel et la mer
Quand tu aimes il faut partir
Quitte ta femme quitte ton enfant
Quitte ton ami quitte ton amie
Quitte ton amante quitte ton amant
Quand tu aimes il faut partir
Le monde est plein de nègres et de négresses
Des femmes des hommes des hommes des femmes
Regarde les beaux magasins
Ce fiacre cet homme cette femme ce fiacre
Et toutes les belles marchandises
II y a l'air il y a le vent
Les montagnes l'eau le ciel la terre
Les enfants les animaux
Les plantes et le charbon de terre
Apprends à vendre à acheter à revendre
Donne prends donne prends
Quand tu aimes il faut savoir
Chanter courir manger boire
Siffler
Et apprendre à travailler
Quand tu aimes il faut partir
Ne larmoie pas en souriant
Ne te niche pas entre deux seins
Respire marche pars va-t'en
Je prends mon bain et je regarde
Je vois la bouche que je connais
La main la jambe l'œil
Je prends mon bain et je regarde
Le monde entier est toujours là
La vie pleine de choses surprenantes
Je sors de la pharmacie
Je descends juste de la bascule
Je pèse mes 80 kilos
Je t'aime
Blaise Cendrars
samedi
J'ai voulu retourner là...
dimanche
Pollock
Dimanche poètique (Tic, tic)
le voilà :
Pense Taranta-Babu :
Le cœur
La tête
et le bras de l'homme
fouillant les entrailles de la terre
ont créé de tels dieux d'acier aux yeux de feu
qu'ils peuvent écraser la terre
d'un coup de poing.
L'arbre qui donne des grenades une fois par an
peut en donner mille fois plus.
Si grand, si beau est notre monde
et si vaste, si vaste, le bord des mers
que nous pouvons tous chaque nuit
nous allongeant côte à côte
sur les sables d'or chanter les eaux étoilées.
Que c'est beau de vivre, Taranta-Babu
Que c'est beau de vivre
comprenant le monde comme un livre
le sentant comme un chant d'amour
s'étonnant comme un enfant
VIVRE !
Vivre un à un
et tous ensemble
comme on tisse une étoffe de soie
Vivre comme on chante en chœur
un hymne à la joie.
Vivre...
Et pourtant quelle drôle d'affaire Taranta-Babu
Quelle drôle d'histoire
Que cette chose incroyablement belle
que cette chose indiciblement joyeuse
soit tellement dure aujourd'hui
tellement étroite
tellement sanglante
tellement dégoûtante.
samedi
Une autre mélodie
Madeleine, une de mes deux mamies, entendant "Gone" qui a tendance à passer en boucle en ce moment dans ma chambre, m'a suggéré d'aller écouter ça. Et, de fait, à 40 ans de distance, il y a une même douceur qui, ces jours-ci, m'est nécessaire.
dimanche
Une Melody
lundi
vendredi
En mémoire d'un certain réveillon sans Jeanne Duval...
Bizarre déité, brune comme les nuits,
Au parfum mélangé de musc et de havane,
Oeuvre de quelque obi, le Faust de la savane,
Sorcière au flanc d'ébène, enfant des noirs minuits,
Je préfère au constance, à l'opium, au nuits,
L'élixir de ta bouche où l'amour se pavane;
Quand vers toi mes désirs partent en caravane,
Tes yeux sont la citerne où boivent mes ennuis.
Par ces deux grands yeux noirs, soupiraux de ton âme,
O démon sans pitié! verse-moi moins de flamme;
Je ne suis pas le Styx pour t'embrasser neuf fois,
Hélas! et je ne puis, Mégère libertine,
Pour briser ton courage et te mettre aux abois,
Dans l'enfer de ton lit devenir Proserpine!
Sed non satiata
Les Fleurs du mal, Charles Baudelaire
mardi
Paris nous appartient
dimanche
Réveillon
Nous irons...
Nous irons. Et ce sera l'aventure. Mais, en attendant, je laisse la parole (one more time) à Mister Allen, extrait de la scène d'ouverture de Manhattan...
Rita
Zik, j'ai fait un tour dans ma cave...
OK, OK, je blague : chez nous, la cave est remplie de cartons. De livres.
Et aussi des affaires de mes parents : des vêtements qui moisissent dans des valises que l'on ouvre jamais, des dossiers qui doivent rester muets. Je ne sais pas trop pourquoi.
J'imagine que, quelque part il il y peut-être un journal intime. Ou un agenda tout bête.
En 1967, ma mère naissait et Madeleine, sa mère, donc, avait 28 ans. A-t-elle entendu parler de l'ange noir de l'UCLA ?
Je n'ose pas lui demander....
lundi
David serait-il un taggeur ?
samedi
Remember...
... c'était près de l'observatoire de Meudon, c'était le 31, la saint Sylvestre. Vous vous souvenez de la maison ? Du monde qu'il y avait ? J'y ai repensé ce soir, alors que certaines des musiques de cette nuit (quand même assez spéciale) me trottent encore dans la tête.
Y serons-nous le 31 décembre prochain ? Sais pas trop. Mais j'ai hâte d'y retourner. Alors, Vio, dès que tu as cinq minutes...
jeudi
Jean-Philippe est reparti
mardi
Une petite chanson pour Louise...
C'est la faute à Voltaire,
Et bête à Palaiseau,
C'est la faute à Rousseau.
Je ne suis pas notaire,
C'est la faute à Voltaire,
Je suis petit oiseau,
C'est la faute à Rousseau.
Joie est mon caractère,
C'est la faute à Voltaire,
Misère est mon trousseau,
C'est la faute à Rousseau.
Je suis tombé par terre,
C'est la faute à Voltaire,
Le nez dans le ruisseau,
C'est la faute à...
(Victor Hugo)
jeudi
Séance reportée
Hier soir, le Bal des Maudits à la Cinémathèque. Enfin, presque parce que la copie du film n'était pas là. Un autre film était proposé qui n'a pas tenté les Cerises. Alors nous sommes allés prendre une bière (sauf Zik qui sirotait un diabolo-grenadine, chez sa mère, en Ardèche) à la cafète. Là nous avons tchatché avec Daniel, le chef cuistot du resto, et comme il n'avait pas de clients, ou quasi, à part un groupe de 4 adultes dans un coin, il nous a fait goûter ses tapas. Trop bons. Après, Amos est allé ventilé son cerveau embrumé et tanguant sur la passerelle de Simone tandis que Violette nous racontait comment, petite, elle venait user ses fonds de culotte sur la cascade qui coule le long des marches. Moi, j'ai tenté cette photo avec mon portable. On n'y voit pas grand chose à part les silhouettes de mes copains, un peu, sur la droite. Il faisait bon. Nous nous sommes assis face à la Seine. C'était le 20 mai. Une date importante pour nous, comme une nouvelle naissance...