samedi

Madeleine a le cœur généalogique

Depuis quelques temps, ma mamie yang fouille dans les boîtes à chaussures où sont entassées les photos de famille. De sa famille, évidemment. Ici, Auguste, son grand-père, en classe de seconde, en 1903. C'est ce même Auguste qui, plus tard finira architecte et bâtira la maison où nous vivons toujours aujourd'hui. D'après Madeleine, celle-ci a été construite vers 1923-24. Selon la tradition familiale, Auguste est au premier rang, le deuxième à partir de la gauche. Mais un doute subsiste.
Madeleine me promet de nouveaux trésors pour bientôt.
Quel fil cherche-t-elle à consolider ?

dimanche

Dimanche poétik (tome 7)






Aujourd'hui, j'ai besoin de légèreté.
Un haiku s'impose, donc.
il est de Yae Kakimoto,
une dame âgée de 80 printemps.

L'été passe.

Je soulève un store

Je ne regarde rien.


et pour la musique des mots :
Yuku natsu no sudare o kakage nani mo mizu

(Traduction : Ryu Yotsuya et André Duhaime.)

Les dimanches poétiques sont une initiative de Celsmoon, initiative partagée maintenant par :

Edelwe, Mango, Lepetitmouton, Abeille, Emmyne, Paradoxale, Chrestomanci, Mariel, Laurence , Ankya, Herisson08, Anjelica , Schneeweiss , George, Uhbnji , Fleur, Esmeraldae, Armande, Restling, Satya, Violette, Zik, Lystig, Amos, Bookworm, Emma, Julien, Marie, Yueyin et Soie. ...

Disserte

"Pour quelles raisons les souvenirs d'enfances tiennent-t-ils une place si importante dans les textes autobiographiques ? ".
Voilà le sujet que notre prof nous a donné pour les vacances. Super ! J'ai du papier sur ma table, un peu de musique en fond. En bas, mes deux grand-mères prennent le thé avec une amie. Il pleut. Dehors, une lumière de Toussaint. Je ne sais pas par où prendre ce travail. Si, plus tard, je dois écrire un texte autobiographique, parlerai-je de ce dimanche maussade où les Cerises sont aux quatre coins de la ville ? Pas sûr. Pour l'instant, je suis comme hypnotisé par les deux gouttes d'eau de pluie qui pendent sous l'appui de la fenêtre. Dans combien de temps vont-elles tomber ?
Unique suspens de la journée...

Dimanche poétik (tome 6)

Je resterai donc
obstinément le soulard,
le dépravé
et le casseur d'assiettes
qui soulait, cet été,
sa tête folle et perdue...



Isabelle Eberhardt





Image extraite du blog : Qui vive ? (http://himmelweg.blog.lemonde.fr/)

Les dimanches poétiques sont une initiative de Celsmoon, initiative partagée maintenant par :

Edelwe, Mango, Lepetitmouton, Abeille, Emmyne, Paradoxale, Chrestomanci, Mariel, Laurence, Ankya, Herisson08, Anjelica,
Schneeweiss, George, Uhbnji, Fleur, Armande, Restling, Satya, Violette, Zik, Lystig, Amos, ...

Dimanche poétik (tome 5)

Green

Voici des fruits, des fleurs, des feuilles et des branches

Et puis voici mon coeur qui ne bat que pour vous.

Ne le déchirez pas avec vos deux mains blanches

Et qu'à vos yeux si beaux l'humble présent soit doux.

J'arrive tout couvert encore de rosée
Que le vent du matin vient glacer à mon front.

Souffrez que ma fatigue à vos pieds reposée

Rêve des chers instants qui la délasseront.


Sur votre jeune sein laissez rouler ma tête

Toute sonore encor de vos derniers baisers ;

Laissez-la s'apaiser de la bonne tempête.

Et que je dorme un peu puisque vous reposez.


Paul VERLAINE,
Romances sans paroles (1874)

vendredi

Avant que tu l'engloutisses, Vio...


... j'ai pu sauver l'image de ton gâteau au choc, mercredi dernier. L'image, juste l'image. Mais le goût, c'est toi qui l'a emporté.

samedi

Dimanche poétik (tome 4)

C'est grâce à une émission de radio que j'ai choisi ce poème qui a une histoire double. La première qui motive son écriture se situe à la libération, et la seconde pendant les années 70, à l'époque où un président de la République, répondant à des journalistes, pouvait citer Éluard de mémoire.

ça a bien changé....

Comprenne qui voudra
Moi mon remords ce fut
La malheureuse qui resta
Sur le pavé
La victime raisonnable
À la robe déchirée
Au regard d'enfant perdue
Découronnée défigurée
Celle qui ressemble aux morts
Qui sont morts pour être aimés

Une fille faite pour un bouquet
Et couverte
Du noir crachat des ténèbres

Une fille galante
Comme une aurore de premier mai
La plus aimable bête

Souillée et qui n'a pas compris
Qu'elle est souillée
Une bête prise au piège
Des amateurs de beauté

Et ma mère la femme
Voudrait bien dorloter
Cette image idéale
De son malheur sur terre.


Paul Eluard


Pour en savoir plus
et ...

Et aussi !










Les dimanches poétiques sont une initiative de Celsmoon, initiative
partagée maintenant par :

Edelwe, Mango, Lepetitmouton, Abeille, Emmyne, Paradoxale, Chrestomanci, Mariel, Laurence, Ankya, Herisson08, Anjelica,
Schneeweiss, George, Uhbnji, Fleur, Armande, Restling, Satya, Violette, Zik, Lystig, Amos