vendredi

Un thé chez Mariage Frères

Madeleine, ma mamie-yang, retrouve régulièrement une de ses plus anciennes amies qui exerce le joli métier d'éditrice à Paris. Elles se donnent rendez-vous une fois par mois, en général dans un bistrot pour papoter. Hier, Madeleine avait voulu apporter à ce rituel une note un peu plus sélecte et avait proposé à Hélène, son amie donc, de partager un thé rue des Grands Augustins, chez Mariage Frères. Comme j’étais allé tout à côté, chez Gibert acheter un bouquin (pas du Nietzsche, Vio), les ai rejointes pour rentrer avec Madeleine. Le salon était presque désert et je me suis amusé à faire un dessin de ce lieu exotique, inaccessible pour la bourse d'une Cerise. Les deux amies ont insisté pour que je prenne un carré d’or, un délice de chocolat enrobé dans une véritable feuille d’or, et au moment de partir, Hélène a tenu à nous inviter. Elle est allée payer, seule, au comptoir les deux thés et trois gâteaux, mais lorsque le garçon lui a glissé l’addition, j’ai vu ses lunettes faire un bond de dix centimètres et elle a du se raccrocher au comptoir. Mais avec un sourire et son élégance coutumière elle s’est ressaisie et nous a fait un petit signe de la main avant de disparaître dans l’escalier. Lundi, sa comptable va avoir une attaque en voyant la note.

3 commentaires:

  1. Un jour, nous aussi on aura des éditrices ou des productrices qui nous inviterons chez Mariage, ou ailleurs. Je me verrais bien au comptoir de ce magasin, tu sais, celui qui vend que du caviar extra smart. Un jour.

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  2. En tout, cas, chez Mariage, ou ailleurs, on nous invitera comme les princes que nous sommes, nous les Cerises... et rien ne sera trop beau pour nous... ah mais.

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  3. Tiens, petite question ... D'ù vient-il ce nom de Cerise ? (j'ai sans doute déja posé la question, mais qu'importe ...)

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