samedi

Marie Van Goethem

Vers 1861, une famille d'immigrés belges s'installe à Paris. Le père meurt bientôt laissant sa femme seule avec trois filles : Antoinette, Marie et Charlotte qui, toutes les trois vont entrer à l'école de danse de l'Opéra de Paris et, pour gagner des sous, poser pour des artistes. Leur mère va même être un temps habilleuse. Marie, la cadette, va gravir les échelons à partir de 1880 (elle a alors 15 ans) et sera quadrille, puis coryphée, petit sujet puis grand sujet.
A partir de 1882, comme ses sœurs, elle fréquente cafés et cabarets, lieux de perdition, où elle se prostitue. Avec son ainée, Antoinette, elles sont exclues de l'Opéra, font des séjours à Saint-Lazare, la prison de femmes, puis vivent de vol, de prostitution et auraient disparu de l'histoire si Marie n'avait croisé, à 14 ans la route de Degas qui fréquentait lui aussi, Opéra et cabarets, mais en tant que consommateur. C'est ainsi qu'il réalisera son portrait en danseuse à 14 ans, statue de cire qui sera fondue en plusieurs tirages de bronze après sa mort. Dont celle-ci (dont on parle ), que j'ai eu le temps de dessiner en revenant ici, à Orsay, pour envoyer le dessin à Indiana.

3 commentaires:

  1. Danse, Marie, danse. Dans les yeux d'Edgar, la lumière.

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  2. Quand elle a été exposée, cette statuette a fait couler beaucoup d'encre. Le tutu en tissu, la face un peu singe, certains l'ont démolie. Aujourd'hui, elle fait partie des classiques.
    Merci Staya, grâce à toi, on devient tip top en histoire de l'art !

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  3. Moi, elle me fout le bourdon. Pauvre petite fille.

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